Pour en revenir au sujet, Maurice Lévy de Publicis a écrit une tribune sur le même thème dans Le Monde daté du 28/07/05, intitulée "Sur le déclin, exactement". J'en reprends quelques extraits ici.
A propos des JO perdus pour Paris :
Qu'est-ce qui nous a fait perdre ? [...] je ne crois pas que le dossier soit en cause ; je crains que le vrai responsable de notre échec soit l'effet de halo de notre image dans le monde.A propos du déclin de la france :
On se rétrécit, on se rabougrit et on donne l'image de perdants. Et nul n'a envie de rejoindre des perdants. Mais si les réactions à l'échec ont été pathétiques, ce qui l'est davantage, c'est l'espoir, le rôle, la place que l'on donne aux JO pour redonner de l'espoir, de l'énergie et un projet pour la France ; un horizon aux Français.
Il faut vraiment qu'on n'ait pas grand-chose pour en arriver là.
un chômage, véritable cancer qui ronge notre société ; une croissance qui peine et dont les fruits sont consommés avant même d'avoir été cueillis ; des entreprises qui perdent de leur compétitivité et dont les contraintes de fonctionnement handicapent leur avenir ; des créations d'emploi en panne ; une innovation qui ne débouche pas sur l'industrie et le marché, à quelques exceptions près ; et des réformes qui restent timides et le plus souvent à l'état de déclaration d'intention.Et la conclusion, sur le besoin de réformes pour la France dans le contexte de mondialisation actuel, et d'une remise en cause de nos hommes politiques
Il faut avoir le courage de dire que sans des réformes sérieuses nous allons dans le mur
Nous avons besoin d'espace, de liberté et d'un souffle porteur qui nous mèneront vers la réussite.Le déclin qui nous amènera demain à céder notre place de façon quasi inéluctable à la Chine doit être stoppé net par des décisions ambitieuses, courageuses, qui redonnent l'espoir.La conclusion ressemble à celle que je mentionnais dans mon billet :
Y a-t-il un homme politique capable de se dépasser, de dépasser ses propres ambitions au nom d'une certaine idée de la France ?
[...] faire les changements dont la France a besoin. Mais pour cela il faut peut-être renouveler la classe politique ?Que faut-il donc faire ? Encourager les réformes, l'innovation, ou tout simplement partir à l'étranger, dans des pays en plus forte croissance comme l'Angleterre de Tony Blair ? A vrai dire, je n'en sais rien, mais je commence à me poser des questions.