La France qui perd

Pas grand chose à dire pour Jacques Chirac en ce 14 juillet, Nicolas Sarkozy en profite pour remettre en cause cette tradition d'intervention télévisée le jour de la fête nationale. Le rôle du Président, ainsi que le cadre institutionnel de la Vè République, sont fortement remis en cause (notamment dans Le Monde). Car en regardant les 20 dernières années, on a eu une cohabitation de 1986 à 1988 (Mitterrand-Chirac), de 1993 à 1995 (Mitterrand-Balladur), de 1997 à 2002 (Chirac-Jospin), et on a eu le passage au quinquennat, les élections présidentielles de 2002, et on semble arrivé à une immobilisation totale.
Au-delà de cette agitation franco-française, et des échecs répétés de Jacques Chirac sur le plan intérieur (dissolution de l'Assemblée en 1997 ouvrant une cohabitation de 5 ans, Non au référendum européen qu'il avait voulu), on peut raisonnablement estimer que la France semble perdre son crédit mondial, et ce en grande partie car les Français ne veulent pas changer. Le Non au référendum sur la Constitution Européenne a accentué cette position. Les politiques (de gauche et droite) n'ont pas su renverser la tendance (alors que d'autres pays avaient choisi de ne pas faire de référendum), leur charisme est au plus bas. Et cet immobilisme rejaillit sur l'image de la France à l'étranger : on pourrait y lier l'échec de Paris aux JO 2012. Certes les Français sont sympas, mais qui leur fait confiance 2 ans après la guerre en Irak. Blair (et Bush dans une moindre mesure) sont plus populaires que jamais, ils prennent même l'initiative au G8 pour lutter contre la pauvreté dans le monde. Je pense que d'ici quelques années, le siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU (que nous avons visité lors de notre séjour à NY) sera remis en cause : pourquoi la France et pas d'autres pays aussi "puissants", sinon plus ?
Allez, vivement un bonne qualification pour la Coupe du Monde de Football pour relancer le moral des Français, et faire les changements dont la France a besoin. Mais pour cela il faut peut-être renouveler la classe politique ?