Je disais donc que le problème principal à Londres, c'est que c'est loin de Paris, et proche à la fois.Proche, car en un petit coup d'Eurostar (en délestant son portefeuille), on est à la Gare du Nord : 2h45 il y a un an et demi, et 2h15 depuis novembre dernier et l'arrivée de l'Eurostar dans la gare rénovée de St-Pancras. Encore plus pratique pour ceux qui habitent notre quartier, car elle est à 10mn en bus. Prendre le bus quand on a une poussette, c'est tellement mieux que le métro (sans poussette aussi, ça me fera un sujet de discussion). Bref, Paris, c'est quasiment la porte à côté... ce qui m'amène au deuxième point.
Loin, car le simple fait de traverser la Manche, change la perspective de tout le monde. Etre en Angleterre, c'est être en dehors de la France, et comme on dit, "loin des yeux, loin du coeur". C'est comme si d'un coup on sortait du champ de ses amis : finies les invitations à des soirées, diners, week-ends, musées, apéros,... rien, nada. Comme quoi Tom Friedman raconte des conneries quand il raconte que La terre est plate
(The World Is Flat si vous voulez faire bien à votre prochain diner mondain, mais bon la théorie date un peu pour vraiment faire effet). Pour ceux qui ont lu le bouquin, elle est plate surtout pour les Indiens de Bangalore qui sont forts en informatique. Pour ceux qui n'ont pas lu, et bien en gros dans notre ère de l'internet à tout va, MSN, Facebook, emails, etc... et bien quand vous traversez la Manche, et bien les invitations disparaissent, point ! Pourtant on est toujours là, capables de répondre en 1mn à son email pour accepter d'aller faire la fête.Voilà le constat, rien de bien grave certes, mais fou de constater ça : 1h de décalage horaire, 2h15 de train, on pourrait rentrer pour une soirée un samedi soir, ou un week-end en dehors de Paris... mais on se fait oublier car on n'est pas physiquement à Paris. En même temps, il faut bien s'habituer à Londres ;-)
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