21 avril 2001

Punta Arenas – Puerto Montt

Punta Arenas
Réveil tranquille après une bonne nuit de sommeil et nous partons visiter le Museo Regional Salesiano Mayorino Borgatello qui retrace l’histoire de Punta Arenas et plus globalement de la Patagonie : il vaut vraiment le coup (1500p/pers) et il renferme des collections intéressantes (notamment d’animaux). En sortant, on fait quelques courses (gants de rechange car ceux qu’on a amenés ont un peu souffert ! et un bonnet orange pour Fred…), on mange quelques chocolats et après avoir emballé nos affaires, direction le Bus Transfer qui nous amène à l’aéroport (1300p, soit quasiment le même prix que Puerto Natales – Punta Arenas !).
Et retour deux semaines en arrière, sauf qu’entre-temps on a découvert la Patagonie ! Le vol dure 2h10 jusque Puerto Montt et malheureusement le temps est très couvert, d’ailleurs on est secoués quand on rentre dans les nuages à l’atterrissage. La pluie tombe fort, il ne peut pas faire beau tout le temps…Le bus EMT (800p) nous amène à l’immense terminal encadré par deux supermarchés : on sent que Puerto Montt est un plaque tournante entre Santiago, la région des Lacs et le sud (point de départ du Puerto Eden vers Puerto Natales).
Sous la pluie, on rejoint Angelino au sud et nous posons à la Residencial Torres del Paine (3500p con desayuno) avant d’aller diner au Restaurante Las Antiquedades, au décor très très bizarre. Pas de curanto au menu, on se rabat sur la sopa marinera plus un plat, et ça cale bien !

20 avril 2001

Calafate – Puerto Natales – Punta Arenas

La nuit est courte car on doit prendre le Bus Zahaj de 8h00 qui nous ramène à Puerto Natales (25$ l’aller simple, c’est-à-dire plus cher que si on l’avait acheté au Chili… vive l’Argentine !). On a écoulé nos pesos argentins la veille. Le trajet se déroule tranquillement dans un bus aux 3/4 vide (basse saison oblige). On repasse au Chili avec 2 tampons argentins dans le passeport et arrivons à Puerto Natales à 11h15 (4h15 de trajet, décalage horaire dans l’autre sens oblige). Le prochain bus vers Punta Arenas est à 13h, on en profite pour aller déjeuner au El Rincon del Talta (Turismo Zahaj toujours, c’est là qu’on était venu consulter nos mails de retour du Paine). Eh oui, c’est un concept qui marche, le tout intégré pour les touristes (bus, tours organisés, bar-restaurant, Internet) ! En tout cas, voilà la pizza du séjour, ça vaut pas les vrais Hawaian des US...
On repart à 13h comme prévu, direction Punta Arenas. Le temps s’est couvert et une pluie fine tombe. Entretemps, plusieurs Français fraichement débarqués nous ont demandé des renseignements sur le Torres del Paine : et nous qui étions déjà en basse saison… Cette fois-ci, pas trop de fatigue, donc je regarde bien le paysage : c’est toujours la pampa, mais apparemment moins déserte puisqu’il y a des moutons tout le long de la route, des bons gros moutons patagoniens ! Il y a même des vaches et des ñandus de temps en temps. La route est goudronnée et elle rejoint le détroit de Magellan qu’elle longe jusqu’à Punta Arenas où on arrive vers 16h.
On a repéré l’adresse de l’Hospedaje Nena dans le Lonely et le Footprint, on se dirige donc vers là sous un froid glacial (c’est qu’on est toujours en Patagonie !) et on se pose à l’Hospedaje Mena. On réalisera le lendemain qu’on n’est pas chez Nena : Mena est à 10m de Nena, à l’angle de Bolivian et España et ils ont choisi un nom proche pour tromper les touriste ! J’avoue que j’avais pas trop fait gaffe… mais ça nous permet sûrement de payer moins cher (3500p par personne con desayuno). Après avoir posé nos affaires, on part visiter la ville, dont plusieurs restos sont fermés : trop tôt ou basse saison, on ne saura pas ! La plage ne vaut pas vraiment le coup, à part pour voir le détroit de Magellan. On se dirige ensuite vers la Plaza de Armas, centre traditionnel des villes coloniales, avec l’église à un coin de la place.
La ville commence à s’animer, notamment avec les lycéens qui se baladent à la sortie des classes. On atterrit pour notre part au Pub 1900, anciennement Calypso si l’on en juge par nos guides : bar hyper fashion, lumière tamisée rouge, vitres teintées, on se croirait à Paris ! 2 pisco sours (la boisson de l’Amsud) plus tard, on enchaîne vers la Luzerna qu’on ne trouvera jamais et nous rabattons sur le Centro Español qui se trouve sur la Plaza de Armas : une fois de plus, la viande est délicieuse (6500p par personne avec les boissons).
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19 avril 2001

Cerro Torre – Fitz Roy – Chalten – Calafate

Le réveil sonne à 7h00 car on a prévu d’aller au Mirador Maestri pour le lever du soleil. Mais le temps qui semble couvert ne nous inspire pas, on se rendort jusqu’à 8h30… En fait le temps est bien dégagé, sauf que le soleil n’était pas encore apparu ! Thé du matin, puis on pousse notre excursion jusqu’à la Laguna Torres (dans laquelle débouche un glacier provenant du Cerro ?? qui se trouve à gauche du Cerro Torre). Et c’est à ce moment qu’un nuage recouvre les 3 pics !
Il faut partir de toute façon car une longue journée nous attend. A 10h, la tente est emballée et les sacs sont faits, on part vers le Campamento Poincenot par le Sendero de la Madre y Hija qui longe la chaîne du Fitz Roy (qu’on a aperçue la veille lors de l’arrivée en bus) et tous ses sommets aux noms français (St-Exupéry, Poincenot, Guillaumet) car c’est une expédition française qui a gravi le Monte Fitz Roy pour la première fois en 1952. Le temps de rejoindre le croisement vers les Lagunas Madre et Hija (la mère et la fille), les nuages ont disparu et nous voyons l’ensemble du Cerro Torre et des sommets voisins. A 10h45, on bifurque vers le nord, en montant à travers la forêt. Il fait plus frais que la veille mais ça ressemble toujours à une journée de juillet dans les Alpes : quel plaisir…
Le chemin longe ensuite les 2 petits lacs (Madre et Hija) surplombés par le Fitz Roy : le paysage est splendide une fois de plus. Sur la fin, quelques passages boueux sont délicats à passer, mais cela reste convenable, ça doit être bien pire en temps de pluie ! Le vent s’est un peu levé et rafraichit l’atmosphère. A 12h30 (2h30 depuis le Campamento Bridwell), on rejoint l’intersection avec le chemin qui va vers Chalten (2h de route indiqués). 15mn suffisent pour arriver au Campamento Poincenot où l’on croise nos amis allemands rencontrés au Refugio Los Cuernos du Parc Torres del Paine (comme quoi tout le monde passe aux mêmes endroits…), puis 15mn pour arriver au Campamento Rio Blanco après avoir traversé le Rio Blanco (pas de surprise dans les noms !).
On a laissé nos sacs à dos au Campamento Poincenot pour grimper tranquillement vers la Laguna del Tres, située au pied du Monte Fitz Roy. Le chemin s’élève rapidement et les rochers apparaissent et j’arrive en haut à 13h50. Entretemps, les nuages ont recouvert le Fitz Roy et le soleil a disparu. Tant pis : la Laguna del Tres doit être tellement plus belle lorsqu’elle est éclairée par le soleil… Derrière nous, on distingue parfaitement les Lagunas Madre y Hija, ainsi que la Laguna Capri sur le chemin de retour vers Chalten, et au loin le Lago Viedna qu’on longe pour arriver à Chalten. A 14h, il est temps de repartir, car notre bus part de El Chalten à 17h30.
La descente est plus rapide malgré ma tendinite au genou qui s’est réveillée lors de la montée, on reprend nos sacs vers 14h45 et on repart vers El Chalten. On longe le Rio Blanco, un nouveau parcours passant au-dessus (sûrement pour éviter l’humidité et la boue), on contourne deux collines pour arriver à 16h45 (Fred est arrivé à 16h15, mon genou m’empêche d’aller plus vite !). Après s’être élevé, le chemin surplombe le Rio Blanco qui serpente dans la vallée : belle vue, malgré le temps qui s’est couvert. C’est qu’on a eu de la chance. La chaine du Fitz Roy est maintenant recouverte de nuages alors que nous avons eu un jours et demi complet de grand soleil sur le Parc Los Glaciares...
A El Chalten, après avoir rendu la tente, on se pose pour une bière au Fitz Roy Inn, en attendant notre bus de retour vers Calafate… Celui-ci part à 17h30 pour arriver à 22h15 à l’Hospedaje Jorgito, où Fred nous prépare 500g de pâtes qu’on avale sans trop de problème : a priori, c’est la fin de nos treks en Patagonie !
Petite douche, séance cartes postales (pour faire partager nos souvenirs), préparation des sacs à dos (pour la énième fois…) et dodo vers 1h30, avec de très belles images de nos 4 jours en Argentine dans la tête...
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18 avril 2001

Calafate – Chalten – Cerro Torre

Ce matin, on continue l’Argentine sous le beau temps, en direction de Chalten. Le bus Caltur passe nous chercher à 7h10 à l’Hospedaje Jorgito, puis part de Calafate à 7h30. C’est la basse saison et du coup, le bus est peu rempli. Il fait encore nuit (toujours avec l’heure de décalage) et surtout il fait très froid : pas de chauffage dans le bus, gla gla gla ! Après avoir contourné le Lago Argentino, le bus prend la direction du Lago Vidna, la route restant en terre (d’où pas mal de secousses). Le paysage est plat, c’est toujours la pampa et ses immenses étendues… Vers 9h30, petite pause dans un café au milieu de nulle part, avec un petit « vigogne » très populaire puisque tout le monde veut poser avec lui pour la photo, tandis que personne ne s’occupe du chien !
Le bus repart ensuite vers Chalten, le temps est toujours splendide et on voit au loin le Fitz Roy et le Cerro Torre qui grandissent rapidement. C’est assez étrange de constater que la pampa laisse soudainement place à de si hauts sommets : seuls quelques mini-canyons apparaissent dans le paysage avant l’arrivée à Chalten. On arrive à l’Hotel Fitz Roy Inn vers midi (4h30 de trajet), il se trouve au nord de Chalten, près des entiers qui mènent au Cerro Torre (vers l’ouest) et au Fitz Roy et au Lago del Tres (vers le nord).
Chalten est une petite ville en pleine construction qui n’a été fondée qu’en 1985, parce qu’elle est un point d’accès au Fitz Roy et parce que l’Argentine voulait affirmer la possession de cette zone de la Patagonie (encore un conflit de frontières…). Après avoir loué une tente (8$), nous partons à 12h30 avec des sacs relativement légers (probablement 10kg avec l’eau) puisque nous ne prévoyons que 2 jours et 1 nuit de trekking. Le soleil brille toujours autant et pour la 1ère fois, nous faisons une balade en t-shirt ! Il est loin le temps mitigé des Torres del Paine qui nous obligeait à garder polaire et coupe-vent. On se croirait au mois de juillet dans les Alpes !
Le chemin s’élève assez rapidement au milieu d’une forêt sèche : le chemin est plus facile qu’au Parc Torres del Paine car moins heurté. Au bout de 50 mn, on arrive sur le premier point de vue sur le Cerro Torre : aux jumelles on constate comme il doit être difficile d’atteindre le sommet. Sur la gauche s’étend la vallée du Rio Fitz Roy, que le chemin rejoint après une descente dans une forêt de lengas. La végétation moins dense prouve que le temps est plus sec ici qu’au Parc Torres del Paine, et le beau temps nous laisse croire qu’il fait toujours beau au Parc Los Glaciares…
Nous arrivons dans la vallée, longeons le Rio Fitz Roy et arrivons au Campamento De Agostini (anciennement Bridwell) au bout de 2h20 de trajet, c’est-à-dire à 15h. La journée a été tranquille et on décide de camper sur place, avant d’aller au Fitz Roy (ou plutôt au Campamento Poincenot) demain. Après avoir installé la tente, nous nous posons tranquillement sur le banc qui fait face au Cerro Torre et les voisins (Aguja Ehgger et Standhart), toujours baigné par le soleil. J’en profite pour avancer mon apprentissage de l’espagnol avec la méthode Assimil (je commence à comprendre mais parler reste plus difficile) tandis que Fred pique un somme !
C’est encore une belle journée de transition en Argentine ! Vers 18h, on se fait un thé, puis on enchaîne à 19h sur le diner : purée-thon… Mais le vent a commencé à se lever et notre réchaud a du mal à chauffer l’eau : on est quitte pour un repas semi-chaud, enfin plutôt semi-froid… Le soleil se couche (vers 19h30) alors que des nuages ont recouvert le Cerro Torre. Tant pis pour la photo. Malgré le vent, il fait relativement chaud : on laisse donc la tente ouverte pour observer les étoiles à la place du Cerro Torre une fois la nuit tombée.
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17 avril 2001

Perito Moreno

Notre bus est à 9h, nous nous réveillons à 7h45, on a le temps ! Pourtant, à peine dans la douche, Fred vient me dire de me dépêcher : il y a 1h de décalage horaire avec le Chili et nous ne l’avions pas envisagé ! Heureusement, notre logeuse connaît la compagnie de bus et les appelle pour qu’ils passent nous chercher. Ouf on est quitte pour cette fois-ci ! Et on change nos montres dans la foulée…
Le bus Taqsa (25$ AR) nous emmènea u Glaciar Perito Moreno, « 8è merveille du monde » comme le présentent les dépliants touristiques. On y arrive au bout d’1h30. En chemin, nous découvrons l’immense Lago Argentino ainsi que les nombresuses haciendas argentines que nous décrit notre chauffeur. Quelques hommes suffisent pour assurer le fonctionnement (et gérer tous ces gros moutons J), car 1 homme gère 5 chiens. Parmi ceux-ci, 4 travaillent tandis que le 5è les protège en montagne contre les pumas. Les travailleurs sont répartis en 2 races de chien de berger. Et ça marche bien comme on le voit !
L’arrivée permet de découvrir le Perito Moreno progressivement. Par chance, il fait beau, et on voit l’ensemble du glacier. A peine descendus du mini-bus, on entend un grand bruit : en fait, il s’agit juste des petits blocs qui tombent, mais de 50m de haut… En s’approchant du premier balcon, grand fracas, c’estte fois-ci c’est un immense pan du glacier (bloc de 40-50m de haut !) qui s’écroule dans l’eau. C’est réellement incroyable, un pan comme un immeuble qui s’écroule, sauf que là, ce n’est qu’un bout du glacier. La vue est panoramique sur le glacier et c’est juste à la pointe la plus proche de nous que ça s’est passé : quelle émotion ! De la journée, ce sera le seul gros bloc que nous verrons s’écrouler (sauf à gauche mais on est trop loin) : on est arrivés à temps !
Le soleil éclaire peu à peu l’ensemble du Perito Moreno tandis qu’on prend notre petit déjeuner. Tout semble prêt de s’écrouler mais il faut du temps pour que la glace se fissure… surtout que c’est l’automne. En tout cas, le Perito Moreno ne laisse pas indifférent et on repart à 15h après une journée très tranquille au soleil. Arrivée à 16h30 à l’Hospedaje Jorgito. On se balade de nouveau à Calafate : toujours aussi peu de choses à faire, si ce n’est acheter les billets pour Chalten (45$ AR avec 10% de réduction étudiant, c’est super cher comparé au Chili !). Après nous être posés au Pietro’s Bar pour une petite bière et fait le point comptes-planning (quelle organisation ;), retour a la casa pour des petites pâtes...
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16 avril 2001

Puerto Natales – Calafate

Réveil à 7h30, petit déjeuner à 8h avec Alejandro. On recommandera Dos Lagunas dans le Lonely et surtout dans le Footprint car il le mérite. A 9h, départ avec le bus Sur vers Calafate (11000p), enfin plutôt 9h30...
Après avoir passé la frontière, on se retrouve un peu au milieu de nulle part, la pampa à perte de vue des 2 côtés du bus… Le soleil brille et le ciel est bleu, temps parfait ! Le bus arrive à Calafate à 13h30 au bout de 4h alors que nous nous attendions à plus de 5h de trajet. Malheureusement on ne peut aller au Perito Moreno que le lendemain (départ à 9h00),. On cherche donc un logement, ce sera l’Hospedaje Jorgito pour 10$ par nuit sans petit déjeuner : bienvenue en Argentine où tout est plus cher...
Courses pour la semaine, puis balade en ville : la ville est très touristique et chère, on craque néanmoins pour des cartes postales (hors de prix) et du chocolat (il paraît que c’est la spécialité). Mais à part ça, il n’y a vraiment rien à faire à Calafate !
L’Argentine est réputée pour sa viande, on va donc prendre un steak argentin au Casablanca (8$ con papas fritas) : excellent, et en prime on a la télé avec les résultats du Calcio ! Ce qui est étonnant cependant, c’est que le peso argentin soit indexé sur le dollar américain, du coup la monnaie est rendue indifféremment en dollar américain ou en peso argentin ! Ca fait bizarre de voir l’hégémonie des Etats-Unis en Amérique du Sud...
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15 avril 2001

Refugio Grey – Lago Pehoe – Puerto Natales

Réveil à 6h30 car on doit arriver à Pehoe pour la navette (bateau) qui part à 12h30. Départ à 7h50, le chemin va être assez tranquille puisque mon genou va mieux. On arrive à 11h20 (3h30 de trajet) mais cette fois-ci il n’a pas plu !
Le temps est bizarre : la couverture nuageuse donne une couleur bleutée aux sommets enneigés et le Lago Pehoe n’est pas turquoise comme il l’était quand on est arrivés dans l’autre sens. On retrouve le couple anglo-français qui était à Las Guardas en même temps que nous, plus Richard et l’Israëlien. Richard reprend le chemin à pied, tandis que tous les autres rentrent par la navette. Celle-ci coûte 8000p pour une demie-heure de trajet ! C’est le prix à payer pour gagner 1 jour dans le planning, même si on n’est pas rigoureusement attachés au planning. On est même plutôt prêts à se laisser porter par le vent !
La navette nous permet de voir Los Cuernos sous un angle différent, et nous enchaînons sur le bus de retour vers Puerto Natales qui repasse par Laguna Amarga. Cela nous permet de voir au loin le parcours que l’on a fait : c’est bien long tout ça ! Un guanaco plus tard, et après avoir enfin entamé « La Montagne de l’Ame » que j’avais amené pour le trek, on arrive à Puerto Natales à 18h.
Casa Cecilia étant complet, nous rendons la tente, reprenons nos affaires et allons à l’Hospedaje Las Lagunas. Nous y sommes bien accueillis par Alejandro le proprio qui revient de la pêche (c’est la bonne saison !) : il ramène 2 saumons de 5kg du Lago Sarmiento et il en est très fier. C’est vrai qu’ils sont beaux, mais sitôt notre thé pris, nous filons à la douche ! Quel bonheur après 1 semaine de trek en autonomie complète ! Et on enchaîne sur le resto recommandé par Alejandro, le Centro Espanol qui est vide quand nous arrivons (ça sent vraiment la basse saison !) : pisco sour plus saumon et on est bien calés.
Un peu de rangement dans nos sacs et demain on part en Argentine : au menu, Perito Moreno et Fitz Roy que nous avons ajouté puisque notre vol vers Puerto Montt n’est que le samedi 21 avril. Et bien sûr,on n’a pas oublié d’aller consulter nos mails !
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14 avril 2001

Glaciar Grey

Glaciar Grey... immense !
C’est étrange de voir l’importance que l’on accorde aux jours dans notre existence. Cela fait une semaine que notre voyage a commencé et franchement on ne se soucie jamais de savoir quel jour on est... Et pourtant aujourd’hui c’est le week-end en France...
On croise Richard le Français et l’Israëlien qui hier ont fait le trajet Campamento Italiano – Campamento Las Guardas et sont arrivés de nuit. Forcément eux aussi ont pris un chemin différent et ils ont planté leur tente en dehors du campement, à la sauvage… Comme quoi on en rencontre des voyageurs bizarres qui sont prêts à tout pour économiser de l’argent : ça fait durer le voyage plus longtemps !!
On part avec 2 petits sacs jusqu’au lookout avant le Campamento Paso : départ 9h, arrivée 11h30, malgré mon genou qui m’oblige à tout monter à cloche pied. Le chemin passe 2 grands ravins qu’on franchit grâce aux échelles de fortune installées. La forêt a brûlé entre ces 2 ravins, ce qui nous expose fortement au vent. En revanche, la vue est magnifique sur le glacier qui s’étend à perte de vue : je me sens vraiment minuscule face à cela...
Trop fatigué par mon genou, je m’arrête tandis que Fred fait un footing jusqu’au Campamento Paso (10mn + loin) et plus, puis revient. Pause déjeuner et pisco sour – pringles, qui marquent la fin de notre ascension. A 13h30, on rebrousse chemin, je rejoins le Campamento au bout de 2h, Fred a déjà tout emballé et nous redescendons vers le Refugio Grey, rejoint au bout d’1h.
Un énorme bloc de glace de la taille d’une maison s’est détaché et a dérivé vers la plage : on l’examine avec attention ! Puis on retourne au chaud dans le refuge. Campant sur place, on n’est pas autorisés à cuisiner à l’intérieur ! On ressort donc faire nos pates à l’extérieur, une fois de plus de nuit. Comme nous, 1 français, 1 allemande, 1 allemand et 1 américain…
La plupart des gens semble passer un long moment en Amérique du Sud et font plusieurs pays (par ex, le Français a déjà fait le Brésil, l’Argentine et passe au Chili avant de retourner en Argentine). J’en déduis que c’est une destination à la mode !
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13 avril 2001

Refugio Pehoe – Campamento Las Guardas

Un gros glaçon
On se réveille à 8h15. Petit thé et on part à 9h50. Le chemin monte doucement en quittant le lac Pehoe. Le temps est un peu couvert aujourd’hui. Nous sommes accompagnés de pas mal de monde : 4 étudiants anglais, 3 danois et 1 couple anglo-français. On tient un bon rythme, les pâtes de la veille font merveille. Le chemin débouche sur la Laguna Los Patos, petit lac entouré d’arbres dont les couleurs me rappellent le Québec. Le sol est encore très humide et il y a de nombreuses flaques qu’il vaut mieux éviter. Les Allemands de Los Cuernos font le chemin en sens inverse pour prendre la navette à Pehoe. Le chemin continue à s’élever pour déboucher au bout d’1h30 sur le premier point de vue sur le Lago Grey et le Glaciar Grey. De gros blocs de glace bleue flottent éparpillés tandis qu’au loin apparaît le Glaciar Gray. Séance photos puis on repart sous la pluie qui passe de fine à plus intense.
Mon genou commence alors à me faire mal et je vais terminer l’étape au ralenti. Sur la droite, on longe de belles montagnes tandis que sur la gauche s’étend le Lago Grey. On passe un petit pont, le chemin redevient plat et rejoint le Refugio Grey après une petite descente. Arrivée à 14h, le genou en vrac, après avoir glissé dans une de ces flaques peu appétissantes... Thé, niflugel, et on repart à 15h30 vers Las Guardas précédés des Danois et du couple anglo-français. Au passage, on admire le Glaciar Grey puis passons au-dessus : la montée est assez difficile et la pluie continue à tomber. On arrive à 17h15 (1h45 de montée) à cause de mon genou.
Au moment où on arrive, les 3 danois repartent : ils ont pris un chemin différent et ont escaladé les rochers... Ils sont vraiment fous, mais ça doit être une belle expérience que nous ne pouvions pas faire avec nos sacs à dos cependant ! On installe vite la tente, on se change et on attend la fin de la pluie. Finalement on sort manger de nuit le fameux purée-thon qui aura du mal à chauffer, l’eau étant glacée !
La soirée est consacrée à l’élaboration d’un plan pour la suite : on abandonne l’idée de faire le Paso en raison de mon genou et en raison de la forte probabilité de présence de la neige. On va juste monter plus haut demain puis revenir au Refugio Grey, et le lendemain revenir à Pehoe.
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12 avril 2001

Campamiento Britanico – Refugio Pehoe

Et voilà, pari gagné, il fait beau ce matin. Réveil à 7h30 avec le ciel bleu : on voit parfaitement les Cuernos sur la droite, le Cerro Paine (Cumbre Principal) et au fond de la vallée la Cordillera Paine. Ca vaut le coup quand le ciel est dégagé. Petit déjeuner, petite promenade autour et on redescend vers le Campamento Italiano.
Il y a du vent par ici
Au lookout (1h de descente), la vue est magnifique même si le vent continue de souffler. A l’est, le Glaciar Frances, au sud le Lago Nordenskjuld et le Lago del Toro, on voit même l’hôtel Explora, et à l’ouest, les Cuernos. A 12h30, déjeuner au Campamento Italiano après 2h de descente puis on repart à 14h vers le Refugio Pehoe.
Cuernos del Paine, Chili
Le chemin rejoint le Lago Skoltsberg balayé par le vent. Les Cuernos sont bien visibles derrière nous. Le chemin remonte un peu pour déboucher sur le Lago Pehoe, bleu turquoise, spectacle impressionnant.
Lago Pehoe
On rejoint le Refugio Pehoe à 16h15 et nous installons au camping (2000p/pers). Journée tranquille de transition.
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11 avril 2001

Refugio Los Cuernos – Campamiento Britanico

Oups, on a pas entendu le réveil d’où un lever tardif à 9h. Vite, on prend un bon petit déjeuner en utilisant la cuisine du refuge, on plie les affaires et on part à 10h50.
Lago Nordenskjold
Le chemin longe le lac Nordenskjold, et parfois on passe sur des plages de galets. En revanche, le vent est très violent et vient de face, si bien que quand on est pas protégés des arbres, on est bousculés. Le vent soulève de l’eau du lac ! Le chemin monte assez abruptement puis redevient plat, en offrant de belles vues sur le lac, malheureusement le temps est couvert. A un moment, je me perds en choisissant un mauvais chemin et entame une descente vers le lac avant de revenir sur mes pas et rejoindre le Campamiento Italiano à 13h20 (2h30 de trajet au lieu de 2h).
Glaciar Frances
La vallée du Frances est couverte et on ne voit pas les Cuernos. On décide d’aller camper au Campamiento Britanico, ce qui signifie porter les sacs à dos... Le chemin qu’on attaque à 14h monte à travers une moraine qui casse le rythme : c’est difficile pour les cuisses ! Le chemin passe le long d’une cascade et rentre dans la forêt de lengas. La montée reste abrupte et débouche sur un endroit dégagé. La pluie s’est mise à tomber et le vent a encore grossi… Par moments, on se fait littéralement souffler, en particulier quand c’est dégagé. Résultat : zéro point de vue et quelques minutes à affronter le vent. On arrive même à tenir debout à 45° tant le vent souffle fort !
On repart ensuite à travers la forêt de lengas avec une succession de petites montées et descentes pour passer les cours d’eau, très difficile encore une fois, surtout que le chemin continue de monter. On débouche sur une clairière d’où on doit avoir un point de vue sur les Cuernos mais le ciel est bouché, la pluie tombe drue et le vent est toujours aussi violent et cingle le visage. Il faut patauger dans la boue pour passer la clairière, rentrer dans la forêt pour enfin atteindre le Campamento Britanico à 16h30 (2h30 de trajet avec 17kg sur le dos) : encore une rude journée, surtout avec le temps...
Sitôt arrivés, on installe la tente, on devient des pros. Puis on va chercher de l’eau au Rio Frances : on est définitivement gelés ! Et hop direct dans la tente pour enfiler des habits chauds et suspendre les affaires mouillées tant bien que mal. Il faudrait du courage pour ressortir cuisiner. On n’en a pas, donc on se contente d’une boite de thon, de saucisson et de nos fameux cookies. J’en profite pour mettre à jour ce journal et à 21h on s’endort. Il pleut toujours autant dehors.
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10 avril 2001

Campamiento Las Torres – Mirador Las Torres – Refugio Los Cuernos

Torres del Paine, Chili
Effectivement la nuit a été froide et le vent n’a pas arrêté de souffler. Au réveil, la neige recouvre le sol (et la tente). Le premier réveil à 5h15 pour voir le lever de soleil au mirador est un échec car il neige toujours. On se recouche. Au deuxième réveil à 8h45, le ciel semble se dégager.
On part rapidement avec le strict minimum et prendrons notre petit déj au mirador. Bonne idée puisqu’après 45 mn de montée dans la neige qui recouvre en partie les rochers, les 3 Torres (Torre de Agostini 2850m, Torre Central 2800m et Torre Norte 2600m) sont dégagées. Le spectacle est magnifique, car on voit parfaitement la base des 3 tours de granite ainsi que le lac Ventisqueno Grey à leur pied.
Petit déjeuner sous le soleil au mirador entre 10h et 11h, accompagné de la séance photo... où je manque de perdre mon appareil sur un coup de vent... On redescend rapidement (11h-11h30) et emballons les affaires pour continuer la journée. C’est décidé, nous allons faire le Circuito dans le sens des aiguilles d’une montre (clockwise) afin de voir le Lago Grey même si le Paso est infranchissable.
A 12h30, on part dans le sens inverse. La seule différence, c’est qu’on voit toute la vallée aujourd’hui ! Au loin, la vallée du Campamiento Japones est visible et nous voyons également le Rio Ascensio qui va se jeter beaucoup plus bas dans le Lago Nordenskjlund. Le temps est magnifique : soleil et ciel bleu…
Du chemin, on aperçoit le versant ouest du Monte Altino. On débouche au bout d’1h de montée assez douce sur un superbe point de vue vers le sud : Laguna Amarga sur la gauche, et surtout l’immense étendue du Lago Nordenskjlund devant nous. On reprend le chemin en empruntant un raccourci qui nous mène à travers champ. La pause déjeuner est rapide (15h20-15h50) : soupe et saucisson, c’est notre régime quotidien du midi. On repart vers le Refugio Los Cuernos.
Cette fois, c’est la face sud du Monte Altino qui s’offre à notre vue, beaucoup plus abrupte. La végétation autour de nous est composée de petits arbustes (après la forêt de longa en redescendant des Torres). On rejoint le panneau marquant les 3h de Los Cuernos à 16h30... on risque d’arriver de nuit. Quelques beaux points de vue sur le lac apparaissent mais il faut subir une succession de montées et de descentes qui sont pénibles en cette fin de journée. Mais récompense : les Cuernos del Paine apparaissent soudain sur notre droite. Sur notre gauche, le vent souffle sur le lac et crée des vaguelettes. La fin est difficile en raison du vent violent qui s’est levé : on découvre la Patagonie… A 18h15 je passe le panneau 1h de Los Cuernos et nous rejoignons le refuge à 19h00 à la nuit tombée.
La journée a été dure, on s’offre donc un Coca (1200p) comme récompense. On monte ensuite la tente (emplacement 3000p/pers), on commence à prendre l’habitude, puis on revient manger au refuge : purée-thon au menu, l’avantage est qu’on n’a pas besoin de sortir notre réchaud et notre gamelle. Nous rencontrons 1 Française qui parcourt l’Amérique du Sud depuis janvier et compte rester encore 6 mois : après l’Argentine et le Chili, elle compte remonter rapidement vers la Bolivie et le Brésil qui représentent plus l’Amsud selon elle. Autre événement : un couple d’Israëliens a brûlé sa tente en raison de l’explosion de leur cartouche de gaz. Ils sont très choqués et apparemment brûlés légèrement...
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09 avril 2001

Puerto Natales – Campamiento Las Torres

Comme prévu, réveil à 6h30 pour un petit déjeuner copieux chez Cecilia. Le bus vers le Parque Nacional Torres del Paine part à 7h45 pour arriver à 10h15 (2h30 de trajet) à Laguna Amarga. On peut commencer le trek de là mais le début est peu intéressant. On prend donc le minibus de l’Hostelia Las Torres (1500p/pers l’aller simple) qui nous économise 2h30 à 3h de marche.
Le temps est clément en ce mois d’avril. Cecilia nous a dit que les mois de janvier et février ont en revanche été très pluvieux. Difficile de faire des prévisions de temps en Patagonie car il peut changer en quelques minutes. Nous apercevons les Torres del Paine, rapidement recouverts par les nuages. Nous commençons le trajet en direction du Lookout des Torres à 11h30. Le chemin monte assez abruptement (difficile de se mettre dans le rythme !) vers la vallée. On aperçoit derrière nous le Lago Nordenskjold. La végétation est constituée de buissons et d’arbustes. Une petite neige commence à tomber, qui s’accentue de plus en plus quand nous rejoignons le Campamiento El Chileno au bout de 2h.
La visibilité s’est considérablement réduite, mais nous voyons les arbres vert-jaune-rouge (c’est l’automne) se recouvrir de neige. La pause au Chileno nous permet de tester le réchaud et la gamelle emportés, et de nous réchauffer un peu avec du thé, on en a bien besoin ! Nous décidons de nous arrêter au Campamiento Las Torres pour voir les Torres del Paine demain : on croise les doigts pour le temps… Il nous faut 1h30 pour rejoindre le camp, on arrive vers 17h. Seul un couple de Chiliens est présent. En chemin, la neige a continué à tomber et les nombreux passages sous les arbres ont été humides : le vent secoue les branches et fait tomber la neige sur nos têtes… Au niveau paysage, nous pouvons juste apercevoir les arbres et le sommet d’en face, mais ne voyons pas la vallée que nous surplombons. Thé + pâtes tomate parmesan à diner. Nous rencontrons 2 Français et 1 Israëlien qui viennent d’Ushuaïa et ont l’air de prendre leur temps. On prend un thé avec eux dans leur calabessa. Pendant ce temps, la neige commence à tomber et je me prépare à avoir froid dans mon duvet !
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08 avril 2001

Santiago – Punta Arenas – Puerto Natales

Réveil à 5h, assez facile en raison du décalage horaire. On arrive à l’aéroport et on retrouve Marcelo qui nous a aidés la veille. Le vol vers Punta Arenas est prévu à 7h40, il ne décollera finalement qu’à 9h pour une arrivée à 12h10. L’aéroport de Santiago date à peine d’une semaine avant notre arrivée. Le vol est encore plus magnifique que le précédent car on survole maintenant la région des lacs avec le volcan Villarica que l’on peut reconnaître. Grâce à notre carte, on essaie d’identifier chaque montagne ou lac ! Le temps est ensoleillé.
Fitz Roy vu d'avion
On distingue parfaitement le Fitz Roy au Parque Nacional Los Glaciares (Argentine), le glacier Perito Moreno que nous avons prévu de visiter, et pour finir nous voyons les Torres del Paine dans le Parque Nacional que nous allons visiter, pour finalement atterrir à Punta Arenas qui se trouve dans le détroit de Magellan.
Torres del Paine vu d'avion
A l’aéroport, nous attendons le Bus Fernandez qui doit passer à 15h. Finalement nous prenons le Bus Sur qui passait à 15h30. Le trajet Punta Arenas – Puerto Natales coûte 2500 pesos (aller simple). Nous découvrons la Patagonie : grandes étendues d’herbes courtes, nombreux patûrages avec des énormes moutons ou des guanacos, des clôtures interminables qui séparent les terrains, des arbres arrachés au milieu des plaines, et au loin des montagnes... Encore une fois, je m’endors et me réveille juste avant Puerto Natales : l’arrivée est saisissante puisqu’on aperçoit plusieurs sommets enneigés au-delà du Seno Ultima Esperanza.
On s’arrête à 18h (2h30 de voyage) et allons à la Casa Cecilia recommandée par le Lonely Planet et le Footprint. C’est une grande maison tenue par un couple suisso-chilien très agréable. En plus du logement, ils louent des équipements et proposent des tours ou des billets de bus. Ils vendent également des cartes postales, des cartes du Torres del Paine ou des photos... En tout cas, c’est très utile pour les voyageurs, puisqu’une cuisine est mise à disposition. Une nuit en dortoir coûte 4000p/pers tandis qu’une chambre double revient à 10000p. Nous en profitons pour louer une tente pour le trek (4000p/jour pour 2), acheter des billets Puerto Natales – Laguna Amarga, point de départ du trek (8000p AR).
Il est temps de préparer nos sacs pour le trek : avec tous nos efforts, nous voyons bien qu’il va falloir démarrer avec un sac de 15-16 kg (sans l’eau !). On amène 8 jours de nourriture avec nous + 1 tente + 1 réchaud...
Avant cela, on va déguster le saumon du Restaurant Ultima Esperanza (3500p) : les parts sont généreuses. Et j’y récupère également un stylo, ce qui va me permettre de commencer ce journal...
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07 avril 2001

Santiago du Chili

La surprise est moins marrante à l'arrivée puisque nos sacs à dos sont restés à NY... Nous voici donc dans l'impossibilité d'enchaîner sur notre 3è vol vers Punta Arenas (2200 km au sud de Santiago, en Patagonie) prévu à 11h. Les bagages n'arrivant qu'avec le vol suivant le soir, nous devons passer une nuit à Santiago. Mais Lan Chile s'occupe parfaitement de nous puisque nous sommes hébergés à l'Hôtel Fundador au centre de Santiago. Finalement, notre énervement disparaît. On va pouvoir récupérer du voyage dans un hotel 4 étoiles. Après le pisco sour de bienvenue au Chili et un repas conséquent, nous essayons de contacter Camille et Rémi, des amis qui vivent à Los Andes (80 km au nord de Santiago). Malheureusement, on a oublié de prendre leur numéro tellement on est habitués à communiquer par e-mail… Tant pis, on doit les voir dans 3 semaines. Du coup, on tombe par hasard sur le match de rugby Angleterre-France. Pauvre France et magnifique Angleterre… comme quoi les infos sportives sont mondiales !
Je m'écroule de fatigue juste après car le voyage a été fatigant. Au réveil, nous partons faire les courses pour le trek à venir (Torres del Paine) puis allons goûter le poisson du Bar Central. Finalement, cet arrêt forcé à Santiago a été plutôt bénéfique. On s'est reposés et on a visité (un peu) la ville, enfin surtout la rue piétonne menant à la Plaza de Armas, qui en ce samedi soir est noire de monde, sans compter tous les petits vendeurs qui s'installent sur le côté.
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06 avril 2001

Paris – New York – Santiago

Matinée tranquille au bureau pendant laquelle je mets en ligne les fichiers utiles (planning voyage, liste de contacts...). C'est au cas où il faudra rechercher de l'information dans un cybercafé chilien! Je consulte mes mails une dernière fois, fais un petit tour chez le coiffeur, prend de la marge pour arriver à l'aéroport à l'heure en dépit de ces p… de grève de la SNCF. Le vol part à 17h55, j'arrive à 16h. Fred me rejoint une demie-heure plus tard. C'est le grand départ vers le Chili où nous comptons rester un bon mois. Fred, quant à lui, entame un voyage de 5 mois en Amérique du Sud qui le conduiront de la Patagonie chilienne à Margarita au Venezuela. J'en profite pour faire le premier mois avec lui, ça tombe bien puisqu'il me reste 3 semaines de vacances à écouler. Mon seul regret : quitter Paris alors que le beau temps arrive, mais heureusement il pleut des trombes en ce vendredi.
Niveau bagage, j'emmène le strict nécessaire, incluant des affaires de trek: 1 grand sac à dos + 1 petit, 1 pantalon de rando, 1 surpantalon imperméable, 1 veste, 1 polaire, 3 TS, des sous-vêtements techniques, caleçons, chaussettes, 1 serviette, 1 sac de couchage, 1 tapis de sol, 1 trousse à pharmacie, 1 livre (je vais enfin terminer La Montagne de l'Ame, de Gao Xingjian), 1 guide de voyage (Footprint Chile). A cela il faut ajouter l'appareil photo, les pellicules, le petit carnet et le stylo pour revenir avec plein de souvenirs...
Le 1er vol passe par NY et dure 8h (19h-21h heures locales) : l'équipage est en retard à cause des embouteillages! A JFK on passe la dounae, les Américains n'ont pas changé : "you must follow the rules"... On prend donc nos bagages pour les remettre en transfert une fois la douane passée. Mauvais pressentiment : l'employée chargée de ça ne sait pas que LA533 désigne un vol de Lan Chile. LA c'est pas toujours Los Angeles ou Hollywood! On finit par arriver à notre terminal d'embarquement où on prend le temps d'envoyer un mail... Vive la technologie !
Le 2è vol dure 10h (23h30-9h30) et nous amène à Santiago du Chili. Je m'endors, rapidement vaincu par la fatigue. L'arrivée à Santiago est cependant magnifique puisque l'avion loge la Cordillère des Andes : nous apercevons l'Aconcagua dont le sommet domine les autres montagnes.
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Index Chili : Voyage du Sud au Nord

INDEX
4/6/2001 Paris – New York – Santiago Afficher
4/7/2001 Santiago du Chili Afficher
4/8/2001 Santiago – Punta Arenas – Puerto Natales Afficher
4/9/2001 Puerto Natales – Campamiento Las Torres Afficher
4/10/2001 Campamiento Las Torres – Mirador Las Torres – Refugio Los Cuernos Afficher
4/11/2001 Refugio Los Cuernos – Campamiento Britanico Afficher
4/12/2001 Campamiento Britanico – Refugio Pehoe Afficher
4/13/2001 Refugio Pehoe – Campamento Las Guardas Afficher
4/14/2001 Glaciar Grey Afficher
4/15/2001 Refugio Grey – Lago Pehoe – Puerto Natales Afficher
4/16/2001 Puerto Natales – Calafate Afficher
4/17/2001 Perito Moreno Afficher
4/18/2001 Calafate – Chalten – Cerro Torre Afficher
4/19/2001 Cerro Torre - Fitz Roy - Chalten - Calafate Afficher
4/20/2001 Calafate – Puerto Natales – Punta Arenas Afficher
4/21/2001 Punta Arenas – Puerto Montt Afficher

Voyage effectué au Chili, remonté du Sud au Nord, avec un petit détour par l'Argentine, et un passage en Bolivie pour clore le voyage.

Le voyage a duré un mois et s'est décomposé en

  • la Patagonie chilienne : Trek du grand W dans le Parque Nacional Torres del Paine, Puerto Natales, Punta Arenas
  • la Patagonie argentine : le Glaciar Perito Moreno (incroyable) et les monts Cerro Torre et Fitz Roy dans le Parque Nacional Los Glaciares
  • la Région des lacs au sud de Santiago : Puerto Montt, Frutillar, Pucon (ascension du Volcan Villarica, les thermes de Panquin, et VTT jusqu'au Lago Caburgo)
  • de Santiago à La Serena : Santiago, Los Andes, Los Vilos, Parque Nacional Fray Jorge, Tongoy, La Serena, Reserva Nacional Pinguinos de Humboldt
  • le Norte Chico : San Pedro de Atacama, le tour Sud Lipez - Salar de Uyuni en Bolivie, et fin du voyage à La Paz

Des paysages extraordinaires sur une distance de plus de 5000 km du nord au sud... Ca vous dépayse bien!

Merci à Fred pour ce mois passé à me supporter ;) et à Camille et Rémi pour nous avoir accueilli à Los Andes et accompli un bout du trajet à nous supporter... Que le Pisco soit avec nous !